May 2010, Venezuela
Ça fait deux semaines maintenant que je traîne à Caracas. C'est une ville qui ne tient pas ces promesses. Caracas sonne comme un instrument de percussion et c'est vrai qu'elle émet un tintouin formidable. Caracas ressemble aussi à une carcasse. La ville en a l'odeur des poubelles et aussi celle des vieilles bagnoles avec de très gros moteurs qui émanent des fumées noires, onctueuses et... pétaradantes. Tu vois, c'est d'une humeur plutôt acerbe que j'entame cette missive aujourd'hui. Tout semblait pourtant bien parti, puisque dès mon arrivée dans la capitale, je fus accueilli par un groupe d'artistes vidéastes qui m'ont donné l'hospitalité somme toute assez confortable. J'ai figuré dans un cours métrage étrange , en tant que gardien de nuit dans un parking souterrain. De très fortes images en noir et blanc dont Ethiel, le rélisateur, a tenu à souligner les rouges des accessoires : les bas de l'héroïne, ses ongles vernis et son rouge à lèvre, le brasier incandescent de la cigarette du gardien et ce genre de choses. Un très bel effet. Il semble pourtant que le résultat final n'ait pas plu, puisque je n'ai plus entendu parler de cette oeuvre. Toute l'équipe travaille pour une chaine de télévision locale, AVILA, attachée à la révolution bolivarienne. Il parraît que le pays a la bonne idée de stimuler ses artistes en les employant pour la propagande socialiste. Le concept, pour ce que j'en ai compris, a mon ascendant puisque l'attention porte sur l'assistance à la population et à l'auto-gestion. On propose ici au moins de facto, une alternative au capitalisme sauvage et ravageur qui règne en maître partout ou presque. Ce qui me déplait un peu, ce sont les slogans qui appelent à la lutte, je préfère Évolution à révolution, qui semble toujours vouloir revenir en arrière. L'autre jour, j'ai fréquenté le ministère de l'énergie. J'ais assez vite pu obtenir un rendez-vous dans un office, mais il s'est avéré qu'il s'agissait d'une impasse. On m'a aiguillé dans un autre bureau, mais là aussi j'ai dû déchanter. Mais bon, imagine un peu, je cherchais à obtenir un transfert gratuit pour Cuba. J'aurais bien aimé visiter cette île du vivant de Fidel et comme le Venezuela et Cuba sont des pays amis (qui n'en ont pas beaucoup !), et que le Venez exporte du pétrole là-bas, je me suis dis que, peut-être... et bien non. D'un sevice à l'autre, j'ai fini par sortir bredouille. Par contre, ce jour-là, il y avait la visite du président de la république et contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'y avait pas de service d'ordre hors norme. Bien sûr l'accès était réservé pendant quelque temps et des soldats se tenaient un peu partout, mais la foule était joyeuse et enthousiaste. Je traînais là, avec mon drapeau de la paix et je n'ai pas été inquiété le moins du monde. Il semble qu'il n'y ait pas de menace sur le leader charismatique du pays. Pour manger, je fréquente assez volontier le centre Krisna de la ville. C'est pas qu'il y ait une ambiance vraiment chaleureuse, mais les chants sanscrits me font un peu de bien. Ça me rappelle mon passage mémorable en Inde en 2006, où ma démarche de Pèlerin était bien perçue. C'est d'ailleur en Inde que j'ai perdu la culpabilité de vivre sans argent, puisque là-bas, c'est monnaie courante. Les dévots de Krisna portent une attention particulière à offrir de la nourriture aux pauvres. Ils servent un repas végétarien de très bon goût et j'y suis allé assez fréquemment. Le problème, c'est que c'est loin de l'endroit où je dors et que je rentre tard. Une chose aussi est remarquable ici, c'est les décoltés plongeants que portent les vénézuéliennes. Il semblerait que la nature ait choisi de les doter de gros seins et qu'elles aiment à s'en avantager. Les femmes sont assez jolies dans l'ensemble, mais je n'ai pas le "tiquet" avec elles. Peut-être que je commence à être trop vieux pour séduire simplement comme ça dans la rue ou le métro. Je crois surtout que je traîne un blues pas possible depuis quelques temps et que ça commence à bien faire ! En tout cas, c'est assez déprimant comme ambiance. Il règne ici une atmosphère que je n'ai pas rencontré ailleurs, à part Téhéran peut-être. Comme là-bas, la pression extérieure rend la vie quotidienne morose. Ici, les femmes se dévoilent à l'extérieur et se referment en privé. Alors qu'en Iran, tu ne vois pas une mèche de cheveux, par contre les femmes te lancent des regards de feux très stimulants. Maintenant, pour ce qui est de l'avenir, je pense agir comme suit : Demain, j'ai une entrevue à la télévision sus-mentionnée et ensuite, je prendrais la route pour l'Ouest du pays. Je vais passer à Maracaïbo puis je monterais vers Merida, sur les premiers flans des Andes. De là, j'hésite encore. Je serai proche de la Colombie et pourrais m'y rendre assez facilement. L'autre option est de retraverser tout le Venezuela vers l'Est pour essayer de passer par les Guyanes et le Suriname puis le Bresil. C'est plus une question de saison qui peut faire décision. S'il pleut, il sera difficile de traverser les méandres des fleuves Orenoque et Amazone. C'est mieux en début d'année, je crois. Un oeil sur les statistiques pluviométriques me le confirme mais je reste hésitant. On verra bien. En réalité, c'est tout le trip en Amérique du Sud qui se décide ici : Dans le sens des aiguilles d'une montre ou dans le sens contraire ? C'est pas vraiment joué encore, du point de vue tolérance. Il est dommage que l'on continue de percevoir autant de signes d'intolérance, au sujet du voile et de la fumée, ou d'identité nationale, par exemple. C'est dérisoire et ça entretient un climat difficile entre les humains. Roland Vivement le 28 décembre 2012 ! | I've been in Caracas for two weeks now. It is a city that does not live up to its promise (of being a socialist Utopia). Caracas resonates like a drum which emits a formidable thrum. It is also like a dead body - the city stinks of garbage and old cars with huge engines that belch clouds of bothersome black smoke. You know, it's in a rather acerbic mood that I write today's letter. Everything had seemed fine when I arrived in the capital; I was greeted by a group of video artists who gave me comfortable accommodation. I got a role in one of their films, playing a night watchman in an underground garage. Strong black and white images which Ethiel, the filmmaker, contrasted with red splashes: the bottom of the heroine, her painted nails and lipstick, the glowing cigarette of the watchman and suchlike. A very nice effect. However, it seems that the final result has not caught the public imagination as I haven't heard anyone talking about it in the streets. My hosts work for a local television, AVILA, which is dedicated to the Bolivarian revolution. It seems that the government had the great idea of supporting its artists by using them for socialist propaganda. Its principle, as far as i can figure it out, is to help people to support themselves. It offers an alternative to the capitalism and parasitism that reigns almost everywhere else. But I am uncomfortable with their slogans that appeal to people to fight - for myself, I prefer evolution to revolution, which always seems to end up spiralling back to from where it started. The other day, I went to the offices of the Department of Energy. I was quickly granted an audience, but it turned out to be a fruitless endeavour - I was merely referred to another office, with the same result. Mind you, I was trying to get a free ride to Cuba. I would really like to have visited the lively island of Fidel - Cuba and Venezuela have good relations with each other (and with few others!). Venezuela exports oil to Cuba, so I thought, maybe ... or maybe not. Either way, I ended up leaving the Ministry empty-handed. On the bright side, there was a public appearance of the President of the Republic today. Contrary to what one would ordinarily imagine, there was no extraordinary security presence. Of course, movement was restricted for some time with soldiers standing around, but the crowd was happy and enthusiastic. I hung out there with my flag of peace and I felt perfectly safe. It seems that there is no threat to the charismatic national leader of this country. To eat, I go to a Krishna centre in the city. It's not that he ambience is so great, but the Sanskrit chants are comforting. I am reminded of my memorable time in India in 2006, where people regarded me as a kind of pilgrim and i felt appreciated. In India I didn't feel guilty about living without money since such a way of life is commonly accepted within their society. Krishna devotees pay special attention to feeding the poor. They serve a vegetarian meal which s quite tasty and I went there quite frequently. The only problem is that it is very far from where I sleep and I come home late. One thing you can't help but notice here is the fashion for deep plunging necklines. It seems that nature has chosen to generously endow Venezuelan women and they love showing off their assets. The women are generally quite pretty, but I don't seem to turn them on. Maybe I'm getting too old to score in the street or the subway. I think my recent sombre mood has affected my attractiveness. Overall, the city's general ambience is pretty depressing. There is a generally morose atmosphere I have not observed elsewhere, except perhaps in Tehran. As there, external forces oppress the people and make their lives tedious. Here, women are publicly exhibitionist but privately inhibited. Whereas in Iran, whilst (and perhaps because) you don't see a even lock of hair, the women throw you smouldering glances that are very stimulating. My current plan is this: Tomorrow I have a TV interview and then I will hit the road to Maracaibo and then Merida, in the foothills of the Andes. After that, I'm not sure. I will be near Colombia and could easily go there. The other option is to go back across Venezuela to the East to try to go through the Guinea and Suriname to Brazil. The seasons will determine the decision. In the rainy season, it is difficult to cross the meanders of the Orinoco and Amazon. It's better earlier in the year, I think. A quick check of the rainfall statistics confirms this but I remain hesitant. We'll see. In fact, my whole trip in South America will be decided here: clockwise or counterclockwise? I haven't yet reached equanimity. I still see in myself signs of intolerance, on subjects such as like sailing, smoking and nationalism. It's hypocritical of me and makes interacting with people difficult. |
dwell not, dear Roland on what might have been, but cast an eye to the greener fields just around the corner. i think you are wise to avoid Columbia. clockwise or anticlockwise, it matters not where you go, but how you get there, for once you do you will discover that all was not what it promised, but en route you will have had occasional interludes of dopamine boosts which will keep you waking up the next day.
Tu sembles très au clair au sujet de la chimie humaine. C'est vrai que tu as écris une livre là-dessus. Où en es-tu ? As-tu pu déjà procéder aux ultimes corrections ? Est-il question de publier ? Tu me tiens au courant, n'est-ce pas ? J'ai hâte d'avoir le loisir de te lire.
Parlant de chimie humaine, je dois dire que j'en ai fait l'expérience tout dernièrement. C'est une monté d'adrenaline à laquelle j'ai eu droit hier soir.
J'étais confortablement installé sur le muret devant le grillage de l'immeuble de mon hôte. J'étais en train d'écrire le message que tu as lu. Je tapottais le téléphone-mobile lorsque deux jeunes gens se sont approchés pour me le soutirer.
Le premier a peut-être été trop poli, puisque j'ai eu le temps de glisser l'appareil dans ma poche. Avec son complice, ils m'ont alors bousculé et j'ai agit de la seule manière qui me soit permise : la force molle, the soft power. C'est une technique sommes toutes assez simple, puisqu'elle consiste à n'opposer aucune résistance. Ça ne veux pas dire ne pas se défendre.
Dans ce cas, je me suis doucement laissé rouler à terre en criant. Le coup porté à mon crâne n'a alors pas eu d'effet et le gars qui cherchais mon téléphone n'arrivais pas à l'atteindre. Pendant ce temps je criais des "Au secours !" auxquels évidemment personne n'a répondu. Cela a eu pour effet de lasser les deux chenapans qui se sont alors rapidement en allés.
J'en étais quitte pour les boutons de ma chemise arrachés et un pantalon taché. Plus évidemment cette dose d'adrénaline. Je me suis efforcé de l'évacuer en insultant les gamins, puis en soufflant vivement pendant quelques instants. Un passant est tout de même venu s'enquérir et, me voyant souriant comme si de rien n'était, il est parti rassuré.
J'ai eu une autre expérience de violence gratuite dernièrement. En arrivant vers Caracas, dans les montagnes de la Sierra Central, je marchais entre deux villages, un vendredi en fin d'après-midi. J'avais négligé les conseils d'une vieille femme qui m'avait tendu un billet pour le bus. "Monte dans le bus rouge" m'avait-elle précisé. Il était trop tôt à mon goût et un chatoyant soleil annonçait un crépuscule radieux. De belles rencontres m'avaient mis de bonne humeur et j'étais vraiment enchanté de marcher. La route est devenue rapide et il n'y avait plus d'espace pour stopper.
Une moto est passé, avec un passager hillare, visiblement saoûl. Ce con m'a balancé la bouteille de bière vide qu'il tenait à la main. Je l'ai entendue siffler à mes oreilles mais elle est passée à côté. Je me félicitais d'avoir une bonne étoile. J'étais perplexe. Je me remémorais la fin du film "Easy-Rider". Ce peut-il vraiment que des gens soient aussi bête pour s'amuser ainsi ?
Je décidai alors de marcher de l'autre côté de la route. Je pourrais ainsi voir qui me fait face.
Voila le motard et son passager qui s'en reviennent. PAF ! Je reçois un projectile à l'épaule droite, sur le drapeau de la Paix. La bouteille vide ricoche sur mon corps et s'écrase sur le macadam. Des auto klaxonnent en roulant sur les débris. Là, je perd mon sang frois un instant, tu permets ? Je hurles des insanités au vil personnage qui rigole. Mais ce qui me surprend, c'est que j'ai à peine senti le choc. Il y a bien-sûr un hématome, mais c'est surtout à l'axe pituitaire de mon hypothalamus que je souffre.
C'est la première agression directe dont je suis la victime en sept ans de Pèlerinage. J'ai aisément pardonné, car je me suis dis qu'il ne savait pas ce qu'il faisait.
Bien à toi cher ami.
Roland'O
PS: un soupçon d'endorphine me parcours l'échine au souvenir de notre rencontre à Bornéo
il me fait suprise que tu n'as pas experimente plus d'incidents pendant tes voyages comme ces-la tu racontes. oui, desesperement, il existe plusiers gens qui derivent du plaisir par faire mal a des autres. par exemple, les hackers qui programment des viruses, les gens qui aiment regarder des films de la guerre, les matches de boxing, ou meme tennis, ou meme echeques.
l'esprit de combat est installe genetiquement dans chaque humaine, meme dans chaque bacterium! c'est pourquoi les genes rares comme toi sont valables au monde d'humanite. Meme s'il faut dire que ta mission ne changera rien par rapport les codes de dna, et le "singe violent" continuera d'etre comme ca, generation apres generation, la societe peut petit a petit introduire des reglements et des coutumes pour ameliorer cette tendence naturelle.
pour cette raison, je me sens un affinite avec les objectifs de Hugo Chavez (et Fidel) et j'etais supris de lire que tu ne sens pas un esprit de camaraderie avec les Venezuelans socialists - mais je crois qu' il n'est pas que tu es un petit bourgeois - vraiment tu n'es pas tu tout comme ca, il est simplement que les paysans de pensees sont moins cultive que toi.
ne laisse pas ton esprit, mon brave, ta mission est un contribution positif a la monde d'humanite, meme si elle ne changera beaucoup dans le grand dessin. si tu touches meme une seule personne, ta vie et ta mission n'etait pas inutile.
et tu as touche au moins une personne - moi!
mon boucain, il continue de developer mais il est encore loin d'etre pret a publier.
pour cette raison, je me sens un affinite avec les objectifs de Hugo Chavez (et Fidel) et j'etais supris de lire que tu ne sens pas un esprit de camaraderie avec les Venezuelans socialists - mais je crois qu' il n'est pas que tu es un petit bourgeois - vraiment tu n'es pas tu tout comme ca, il est simplement que les paysans de pensees sont moins cultive que toi.
ne laisse pas ton esprit, mon brave, ta mission est un contribution positif a la monde d'humanite, meme si elle ne changera beaucoup dans le grand dessin. si tu touches meme une seule personne, ta vie et ta mission n'etait pas inutile.
et tu as touche au moins une personne - moi!
mon boucain, il continue de developer mais il est encore loin d'etre pret a publier.
Vache! j'arrives de me souvenir une chose - une chose vachement important a moi - enfin, ne pas vraiment important, mais qqc qui me donnerait du plaisir sentimental. Elle est celui-ci: Venezuela fabrique une marque de mobile phone pour un prix de $15 qui s'appelle "Vergatario". Un concept formidable et un nom rigolant. Je voudrais aquerir un (on me dit quon doit simplement acheter un "SimCard" pour chaque pays qu'on veut l'utiliser. Le phone n'est pas vendu dans les autres pays, seulement Venezuela. Peus-tu m'en achete un, et l'evoyer a moi par la poste. je te payera le prix, plus des couts d'achat et transport, plus $4 pour toi-meme qui te permettra de t'installer dans un bistro bourgeois et boire un bon cafe a la mode francais :)
Je me souviens une autre chose: il y a un petit ile dans le Caraibe Venezuelan qui est celebre dans le monde de planche a voile. Il s'appelle "Bonaire". Je reve d'y visiter un jour. Tu as l'opportunite d'y aller maintenant! Allez-la! Ta mission est une mission de distribuer ton message de paix - il n'est pas d'import si tu traversera le monde entier - simplement que tu offres ton message a des gens qui tu rencontres sur la route. Une route est une route - une ligne, il n'est pas un couverture de l'espace. Donc, n'importe ou cette route te transports, le result est egale. Le Bresil sera encore la l'annee prochaine. Tu n'es pas presse d'y aller.
Samples-toi le bon ambience de Bonaire. Restes tes yeux, tes oreilles, et ton peaux. Si tu es encore la l'annee prochaine, je t'y joinderais!
PS stp, achetes-moi 2 exemples de Vergatario, un extra en cas de cassure ou perte. Je te payerais en avance - envois-moi les details de ta banque.
Mais tu sais, le cours officiel est tès défavorable. 1 pour 3, je crois alors qu'au marché noir on calcule 1 pour 6. De 25$ le Vergatario passerait au double et il faut certainement compter encore autant, voire le double encore pour couvrir les frais. Si tu veux mettre 200$ dans l'affaire ça devrait pouvoir se faire.
Je vais devoir quitter mes hôtes bientôt. Je squatte ici depuis plus de 2 semaines et je crois qu'ils n'aiment plus que je me nourisse de leur placards.
Sans argent, je ne peux rester nullepart. Et lorsque j'ai des passages de fatigue générale, ça devient vraiment gènant. De plus, je suis assez mal nourri, ce qui n'aide pas à la réabilitation.
J'ai eu droit à une interview de leur télévision. C'est Josjuan qui m'a reçu (celui de la chambre du fond). Plusieurs minutes d'antenne avec mes papiers partout, la carte du monde, des questions très rapides et mon speach débile !
Il n'y a pourtant pas beaucoup d'engouement pour mon travail. Peu de gens viennent naturellement vers moi. Je suis resté tout l'après-midi dans les couloirs de la chaine AVILA et je me suis endormi dans un sofa ! J'essayais de capter les regards mais ils ont l'air très préoccupés par leur revolution. Certains se sont montrés très enjoués un moment et son venu me taper l'épaule ou me faire une bise. Puis ils retournent dans leur monde. Il semble y avoir une bonne entente entre les gens, tous assez jeunes.
Je n'irai pas à Bonnaire. Je suis trop sauvage pour les îles. Je dois pouvoir m'échapper. Par contre j'ai en option une viste dans les flans des Andes, un endroit appelé Merida. Je vais voir.
Par contre, je retiens l'idée de prendre les choses à la cool. Il faut que je me déplace, c'est inérant à mon travail, à me vie. Je vais faire un S dans l'Amerique Latine. Je sais que le Message est plus important que le Chemin, mais c'est le chemin qui me permet de donner le message. C'est sur la route que se produit la rencontre, pendant le déplacement. Le déplacement permet de rompre la glasse, si je puis dire. Comme dand les plongeoirs de sauts périlleux, en natation. Il y a toujours un jet d'eau sur la surface de l'eau pour elle offre moins de résistance à la chutte du plongeur.
Lorsque j'arrive subitement dans la vie de quelqu'un, venant de nulle part et allant ailleurs, j'agis en quelque sorte d'agitateur de conscience. La résistance au concept de Paix est alors favorisé par l'instant. Le message de la Pétition importe peu en réalité. Je l'ai compris depuis longtemps. Parcontre l'idée même que quelqu'un puisse faire ça, pose inévitablement la question : "Et moi, que fais-je ?"
Une fois que cette question est posée, je n'ai plus besoin d'intervenir puisue il s'agit d'une question de conscience individuelle. Chacun se doit alors de trouver sa propre réponse et bien souvent elle est toute évidente, la vie de tous les jours nous l'enseigne périodiqement.
Merci de me lire en Français, David. Je suis bien plus à l'aise dans l'art d'écrire dans ma langue maternelle. C'est pour moi une belle thérapie de l'instant qui me permet d'evacuer mille pensées parasites. J'ai oté le superflux, par pudeur. Il n'en reste moins que j'ai du plaisir à communiquer avec toi.
Il faut dire que je manque souvent de tact. Socialement, ça passe très mal. Je me morfonds de remords.
J'attends ta réponse pour les appareils et un virement bancaire.
je t'ais envoye une somme a te compte a la Poste Swiss. il demande plusiers jours pour y arriver.laisse tomber le Vergatario (un Nokia d'ici est plus bon marche!). Le transfer est tout simplement un pret personelle pour te donner un petit "net de sauvetage" en cas d'urgence (acheter des medicines, etc). Un pret personelle a toi de moi, je te dis, non pas une donne "a la petition". ok? quand tu deviendras riche, tu me rembourseras.
mes reflets sur tes reflets et ton esprit de coeur:
1. tes hotes t'a invite loger chez eux pour une petite periode. mais tu n'as pas les joindre dans leurs projets de revolution. Donc, ils se disent "est-ce que ce Roland est variment un homme de la peuple?". il me perplexe pourquoi tu n'as pas trouver un affection pour leurs efforts - je te conseil de les offre au moins un coup de main avec leurs vies quotidiennes - par exmple, nettoyer la maison, planter le jardin (si ils ont un) , faire les courses, les linges, la vaiselle, preparer les repas, les aider avec leurs travaux. c'est normale, non?
2. si tu ne trouves pas meme un soupcon de fraternite avec tes hotes, pour n'importe qu'elle raison, tu devra changer la scene. moi, je prefere la campagne que la ville. la on mange des fruits, des legumes, c'est assez pour se nourrir.
3. a mon avis, la revolution de Chavez est precissement egale avec ta mission de paix mondiale. Donc, je suis vraiment perplexe pourquoi tu te trouves separe de leurs pensees, leurs espoirs, leurs efforts. Non, tu n'es pas desavantage par des handicaps socials (moi, oui!!). C'est autre-chose. Est-ce qu'il y a une femme quelquepart dans la peinture?
4. les gens de Venez qui etaient pousse sous les pouces des riches ont maintenant vraiment beaucoups de choses beaucoup plus d'importance pour eux et pour leur pays que attendre les monologues d'un prietre comme toi, meme si ton message est un avec lequel je, moi-meme, ais le temps (et les frais) de m'indulger dans les dialogues philosophiques. il n'est pas eux qui doivent apprendre tes lectures et tes histoires, il est toi qui doit les ecouter, les apprendres, les aider. suivres le dictum de Mao: mettez-vous dans les champs, intellectuels! de temps en temps, je me mis dans les champs, literalement, comme travailleur de ferme, et cette experience me donne beaucoup de bonheur, sante de corps et sante mentale.
5. je te conseil d'essayer de gagner la vie par travail - il y a toujours qqc qu'un etranger sans permit de travail peut faire - en Venez, ou tout le monde doit travailler pour gagner leurs vies, qq'un qui mange sans contribution financiere est peut-etre mal regarde, meme si'l est un espece de moine contemporaire. en voyage pour une nuit, c'est une chose, mais quand on s'installe qqpart pour une periode, c'est different. le type Josjuan - peut-etre il peut te loger une semaine, ou chez ces amis, etc? ou peut-etre ton plan d'aller a Merida est une bonne idee.
mes reflets sur tes reflets et ton esprit de coeur:
1. tes hotes t'a invite loger chez eux pour une petite periode. mais tu n'as pas les joindre dans leurs projets de revolution. Donc, ils se disent "est-ce que ce Roland est variment un homme de la peuple?". il me perplexe pourquoi tu n'as pas trouver un affection pour leurs efforts - je te conseil de les offre au moins un coup de main avec leurs vies quotidiennes - par exmple, nettoyer la maison, planter le jardin (si ils ont un) , faire les courses, les linges, la vaiselle, preparer les repas, les aider avec leurs travaux. c'est normale, non?
2. si tu ne trouves pas meme un soupcon de fraternite avec tes hotes, pour n'importe qu'elle raison, tu devra changer la scene. moi, je prefere la campagne que la ville. la on mange des fruits, des legumes, c'est assez pour se nourrir.
3. a mon avis, la revolution de Chavez est precissement egale avec ta mission de paix mondiale. Donc, je suis vraiment perplexe pourquoi tu te trouves separe de leurs pensees, leurs espoirs, leurs efforts. Non, tu n'es pas desavantage par des handicaps socials (moi, oui!!). C'est autre-chose. Est-ce qu'il y a une femme quelquepart dans la peinture?
4. les gens de Venez qui etaient pousse sous les pouces des riches ont maintenant vraiment beaucoups de choses beaucoup plus d'importance pour eux et pour leur pays que attendre les monologues d'un prietre comme toi, meme si ton message est un avec lequel je, moi-meme, ais le temps (et les frais) de m'indulger dans les dialogues philosophiques. il n'est pas eux qui doivent apprendre tes lectures et tes histoires, il est toi qui doit les ecouter, les apprendres, les aider. suivres le dictum de Mao: mettez-vous dans les champs, intellectuels! de temps en temps, je me mis dans les champs, literalement, comme travailleur de ferme, et cette experience me donne beaucoup de bonheur, sante de corps et sante mentale.
5. je te conseil d'essayer de gagner la vie par travail - il y a toujours qqc qu'un etranger sans permit de travail peut faire - en Venez, ou tout le monde doit travailler pour gagner leurs vies, qq'un qui mange sans contribution financiere est peut-etre mal regarde, meme si'l est un espece de moine contemporaire. en voyage pour une nuit, c'est une chose, mais quand on s'installe qqpart pour une periode, c'est different. le type Josjuan - peut-etre il peut te loger une semaine, ou chez ces amis, etc? ou peut-etre ton plan d'aller a Merida est une bonne idee.
Thank you so much David,
it's a good feeling to have some $ available. I will buy a moskito net
So you believe I will be rich one day ? That's cool ! You know I can't promise you any refund. The only I can say is that if you need something that I have, I will offer it to you.
You are right, it's time to go on land. Do you have some wwoofing list in Latin-America ? I can't register the website. I dream of melting with nature and simple life living people again. I will leave on monday morning.
My relation with my hosts is not as bad as I write. The barrier comes more because of language, age, and mainly because of my present lack of energy. I'm not so keen to join their revolution because it is seen as a fight.Fighter are always suspicious wit Peace lovers. Mostly I don't give any teaching and talk only when asked. I try to follow the famous wise statements but I realize it sometimes brings you at range of society.
À plus mon ami
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