The Diary of Roland'O

Roland'O is on a 10-year mission, hitch-hiking around the world, bearing a simple message: "I want Peace on Earth" http://www.worldwidepeacepetition.org/pmp/ This blog presents excerpts from his communiques, together with a few observations on them.

I want Peace on Earth

Diary 2011

Sao Paolo, Brazil, Feb 18



La nuit tombait et je décidais de quitter Sana quand même. Il ne devait y avoir que 7 kilomètres jusqu’au croisement de La RJ142 et de là encore 7 jusqu’au refuge de Fumaça, près de Cascata. Je savais que je pourrai y passer la nuit. De toutes manières, nous sommes dans une région réputée pour la serviabilité de ses habitants et je ne tarderai pas à me faire prendre en stop. J’y serai dans une heure tout au plus. Si tout va bien, je pourrais même continuer jusquà Santa Luzia, 8 kilomètres plus loin, et retrouver mes amis de la Rainbow qui campent le long de la rivière Macaé.

J’avais bien remarqué, en descendant la vallée, que des nuages s’accumulaient au loin et cela faisait de belles couleurs dans le soleil couchant. Un arc-en ciel couvrait le val, m’indiquant la voie. Chaque pas m’approchait de son pied. Le trésor s’étalait partout devant moi, féérique.

Nous sommes ici dans les montagnes de l’état de Rio de Janeiro, à environ cent kilomètres de la célèbre mégapole carnavale brésilienne. Ce n’est pas étonnant qu’une colonie Suisse se soit établie par ici. Il fait plus frais, on se croirait vraiment dans les Préalpes fribourgeoises. Les colines sont couvertes de forêts et parsemées de prés à vaches. C’est vraiment très joli et j’ai beaucoup de plaisir à cheminer dans la vallée. Un petit air de mon pays.

Je reviens de la ville portuaire de Macaé, où j’ai été prolonger mon visa brésilien. Déjà trois mois que je traverse cet énorme pays. Un bus de la ville m’a déposé à Frade, un petit village de montagne où les gens de la ville viennent se rafraichir un peu dans ce début d’été tropical. Il fait chaud et les cascades fraîches sont vraiment attirantes.

Un jeune montagnard, visiblement d’origine helvète, m’a embarqué sur sa moto tout-terrain jusqu’au col et une auto conduite par un paysan helvète lui aussi m’a descendu jusqu’aux abords du village de Sana. Le chemin de terre est ravagé par les pluies.

La veille, j’avais marché toute la distance, une vingtaine de kilomètres, et aujourd’hui je me suis épargné la peine en levant mon pouce pour faire de l’auto-stop. J’ai déjà passé la journée à déambuler dans les rues de la ville pour trouver le poste de la police fédérale qui s’occupe de l’immigration. Je transporte tout mon bagage, car ainsi je peux installer mon campement n’importe où dès que la nuit tombe. Il me suffit de trouver deux arbustes pour tendre la mousticaire et en un instant, j’ai un abris confortable. Il ne faut simplement pas qu’il pleuve.

Ce soir-là, la pluie menaçait vraiment. Des éclairs terribles zébraient le ciel et se fracassaient sur les cimes des montagnes. La nuit venait, quelques gouttes me tombaient dessus et personne ne m’avait encore embarqué. Je pressais le pas, espérant un abris. Je priais pour que la pluie m’épargne. J’avançais toujours, il faisait maintenant nuit noire et plus une auto ne passait. Aux abris-bus, je reprenais mon souffle. Je repartais vite car je savais qu’on peut passer entre les gouttes et je ne pouvais pas dormir là.

Voilá le carrefour. Quelques autos passent rapidement. Mais de nuit, et par temps de pluie, le stop, tu oublies. Je repoussais toujours mentalement la pluie et bien que je commençais à être trempé, je n’avais pas le choix, je devais marcher. Je savais qu’un lit douillet m’attendait au refuge, c’était très motivant.

Plus que 7 bornes. La route était plus large et j’étais déjà passé par là en venant. Je vois les phares des autos largement avant qu’elles n’arrivent. Elles me guident. Il fait nuit, la lune est noire. Les éclairs au loin aussi me permettent de voir le bord de la route.


Pas sur moi, la pluie, s’il vous plait !” Je marche encore, je force l’allure. Mes épaules crient de douleur et mon dos ne supporte bientôt plus le poids de mon sac. Mouillé, il pèse de plus en plus lourd mais je parviens encore à passer entre les grosses gouttes.

Deux kilomètres avant, le chien du refuge vient m’accueillir joyeusement. Je suis bientôt arrivé. Un virage, deux peut-être, et me voilà sur le parking sur la droite avec sa cabane. Je pourrais dormir là si je voulais. La pluie tombe de plus en plus drue et il n’ya bientôt plus d’espaces entre les gouttes. Je presse le pas, descends la pente du chemin à tâtons, traverse le vieux pont de pierre près de la cascade fumante sur la rivière Macaé et j’arrive enfin dans l’auberge désafectée où j’avais déjà passé quelques nuits.

Le couple de français qui garde l’endroit est évidement endormi, il est près de minuit. Je dois crier fort et longtemps car la pluie s’est lachée et tombe maintenant furrieusement. Une belle grosse pluie tropicale. L’orage avec ses terribles éclairs est passé de l’autre côté de la montagne. David se réveille enfin pour m’ouvrir et m’offre de quoi me restaurer un peu avant d’aller me coucher. Je remercie le ciel de m’avoir épargné.

Le lendemain, il fait de nouveau clair et nous voyons que la rivière a cru de plus de deux mètres. L’eau est brune et recouvrent les toutes grosses pierres. Nous apprendrons plus tard que la ville de Nova-Friburgo, à vingt kilométres à vol d’oiseau à peine, a ramassé le gros de l’orage et que des barrages ont cédés. Des quartiers entiers ont été dévastés et beaucoup de personnes ont péris dans les flots.

J’éprouve bien quelques remords mais peut on m’imputer ce désastre ? Ce peut-il que mes prières aient été entendues au détriment de la vie de milliers de personnes innocentes ? J’ai été plus tard me receuillir à Nova Friburgo et j’ai offert mon aide pour les secours. Elle a été refusée, bien sûr, car les services-civils officiels se sont vites et efficacement organisés pour parer au plus pressé.

J’ai vu des énormes rocs qui ont dévalé toute la montagne pour fracasser les maisons. Ils sont devenus ronds comme des galets de plus de cinq métre de haut. J’ai vu aussi les maisons ensevelies dans le lit de la rivière. Quelle idée de construire là. J’ai vu aussi les nombreux pans de montagnes qui se sont éboulés un peu partout, bloquant l’accès de certains coins pendant plusieurs jours. J’ai même dormis une nuit dans un hangar ravagé, un bâtiment presque neuf, dont les pilliers de bétons ont été tordus par les flots impétueux. Une sorte de temple improvisé où j’ai él´gament tendu la mousticaire blanche. J’ai allumé une bougie et brûlé un baton d’encens à l’intention des survivants de cette fin du monde.

À propos : Ne craignez rien pour l’an prochain !
Le 28 décembre 2012, nous ferons un Armistice Planétaire pour apaiser les crises de paniques s’il y en a.

Des catastrophes naturelles, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Il suffit d’observer la géologie de la terre pour le constater. S’il y a beaucoup de dégats maintenant, c’est surtout parce qu’on construit n’importe où. On vous dira toujours que c’est la pire catastrophe depuis 50, 100 ou plus d’années, ça veut dire qu’il y en a déja eu. N’écoutez pas la propagande terrorisante ou les prophéties apocalyptiques et en fait de Révolutions, pensez Évolution plutôt, c’est bien plus constructif !



La Paix est déjà là, prenez en conscience et tout ira bien !
... et n’oubliez pas d’imprimer la Pétition mondiale pour la Paix pour la faire circuler. Je la présente toujours aux gens que je rencontre, tous sont ravis de la signer. Faites en autant, il en manque beaucoup pour arriver á 1,5 Milliards (la masse critique) !

Je vous écris de São Paulo, hébergé par Filipa, que je quitterai dans quelques jours en direction du Paraguay. Voyager au Brésil est vraiment difficile. Il est pratiquement interdit de faire du stop ici. Le seul moyen est de rencontrer les chauffeurs de camion dans les stations services. Beaucoup sont méprisants. Je me suis trouvé confronté a des chefs de stations qui voulaient me virer de leur plateforme. Tu veux que j’ailles où ? La propagande terrorise tout le monde et de nouvelles lois empêchent l’entraide humanitaire pour des raisons sécuritaires.

Mais tout de même, quels grands coeurs j’ai rencontré !



Night fell, but I decided to leave Sana anyway.  It was only 7 km to the RJ412 crossroads and a further 7 km from there to the sanctuary at Fumaca, near Cascata.  I knew I could find it at night.  And in any case, I was in a region noted for the friendliness of its inhabitants, so it wouldn't take me long to hitch-hike there.  I would be there in an hour at the most.  If all went well, I could continue on to Santa Luzia, 8km further on, and meet up with my friends from the Rainbow Gathering, who were camping on the banks of the Macae river.



On descending into the valley, I noted the clouds gathering in the distance, which created beautiful colours as the sun began to set.  A rainbow arched across the sky, and it felt as though with each step i was getting closer to it.  The treasures of the Earth were all around me.


I was in the mountains near Rio de Janeiro, about 100km from that celebrated city of the Brazilian Carnival.  It is unsurprising that a little colony of Swiss expatriates has established itself here, the scenery is strongly reminiscent of the Fribourg pre-Alps.  The hills are covered in forests and meadows dotted with cows.  It is really very pretty and I am enjoying my walk through the valley; it reminds me of home.


I was on my way back from the port of Macae, where I had extended my visa.  I had been crossing this vast country for three months already.  A town bus took me to Frade, a little village in the mountains, where city folk go to refresh themselves during the tropical summer.  It is very hot and the waterfalls are truly enchanting.

A young man, clearly a Swiss, brought me on his motorbike to the pass and a car driven by a Swiss peasant brought me down the other side to the outskirts of the village of Sana.  The route had been ravaged by rains.


The day before, I had walked the whole way, about twenty kilometers, so I troubled myself to lift my thumb to try and get a lift. Earlier that day I had wandered the streets of the town looking for the police station which houses the immigration office. I carry with me all my bags, so i can camp wherever i will be when night falls. All I need is a couple of trees between which I can string my mosquito net, so with that simple arrangement I have a comfortable sleeping place - so long as it doesn't rain.


But that evening, there was a real threat of rain. Great bolts of lightning crisscrossed the sky and crashed on the mountaintops. As night drew near, several large drops fell on me. I hurried on, looking for shelter. But by nightfall, I was still on the road and there was no traffic at all. I paused at a bus shelter to catch my breath, but continued quickly, as I knew i could make progress between showers and I couldn't sleep there.




I reached the crossroads where several cars were speeding by. But at night, in the rain, their drivers forgot about me. I faced facts: already soaked, I had no choice but to walk on. I knew that at the inn ahead there was a soft bed waiting for me; it was very motivating.



Seven kilometers later, the road widened and I remembered having passed that way on my way up the mountains. I could see the loom of headlights coming towards me long before the cars appeared. The lights guided my way and showed me the edge of the road in the blackness of a night with no moon.

"Don't rain on me, please!". I walked and walked, forcing my pace. My shoulders ached from the weight of my bags, which, as they got wetter and wetter became heavier and heavier even though I managed to miss the heaviest downpours.

Two kilometers later, the dog from the inn bounded joyfully towards me. I was nearly there. One corner, perhaps two, and I would reach the parking place with its little shelter. The rain was heavier now, with no gaps between showers. I groped my way down the hill, crossed the old stone bridge near the waterfall on the river Macae and finally arrived at the unpretentious inn in which I had previously stayed a few nights.



The French couple who managed the inn were asleep; it was nearly midnight. I had to shout out long and hard as the rain lashed down; a real tropical downpour, although the lightning had passed on to the other side of the mountain. David eventually awoke and let me in. I thanked the sky for having spared me.




The next day, the sky was clear again and we could see that the river had risen at least two meters. The water was brown and covered even the largest stones. We heard that the town of Nova-Friburgo, twenty kilometers away as the crow flies, had received the worst of the storm and its levees had been breached. Several areas had been devastated and many people were in peril in the floods.


How can one explain a disaster like this? I was remorseful, for I had prayed that the rain would land somewhere other than on me; had my prayers been answered to the detriment of thousands of innocents? It was too late to save Nova Friburgo so I instead offered my assistance to the emergency services. My offer was declined, naturally enough, for the rescue services were well organised and had quickly attended to those most in need.

Enormous rocks had fallen down the mountain and smashed houses. They were round like cakes and bigger than five meters across. Some riverside stilt-houses had been swept off their supports - what an idea to build there. Landslides blocked access to some suburbs for several days. One night I slept in a hangar that had been ravaged by the storm and swept off its foundations by the impetuous floods. For me, it made a kind of improvised temple in which I laid out my white mosquito net and lit an incense stick for the survivors of this end of the world.





Proposition: One never can know what will happen in the future!
On 28 December 2012 we will make a Planetary Armistice to ease any crisis that may be occurring at that time.

There always has been, and there always will be, natural catastrophes. We can see this simply by looking at the geology of the Earth. Much of the damage to houses has occurred because is because we have built just any old where, regardless of natural threats.  We are always being told that such and such is the worst disaster for 50 or 100 years, but that is an evidence that there always has been such disasters.  Let us not listen to the terrible propaganda of prophets of doom and make revolutions; instead, let us think of evolution - it is more constructive !


Peace is already here, we just need to believe it and all will be well !
... and don't forget to print and circulate the Worldwide Peace Petition.  I show it to everyone I meet; they are all happy to sign it.  Please do the same, we are still well short of our target of 1.5 billion (the critical mass) !


I am writing to you from Sao Paolo, being hosted by Filipa.  I will leave in a few days in the direction of Paraguay.  Travelling in Brazil is really difficult.  It is practically illegal to hitch-hike here.  The only way is to meet truck-drivers at service stations.  But many are scornful.  I have been ordered off the premisses by managers.  Where do they imagine I can go?  Propaganda is terrorising the whole world and enchaining humanity for security reasons.




But even so, what warm hearts I have met !

Argentina, April 28



Les pompiers volontaires de Los Vilos sont si gentils avec moi que les larmes coulent sur mes joues.

C'est qu'eux se rendent compte de l'effort que je fourni de jours en jours depuis huit ans pour accomplir ma mission, parcourant inlassablement la terre depuis huit ans pour annoncer au monde la Paix de ce jour, l'Armistice Planétaire du 28 Décembre 2012.

C'est qu'eux aussi sauvent le monde.

Eux sont dans les brasiers et les taules froissées. Ils sont dans l'effort permanent et la disponibilité sans relâche. Ils servent la communauté et versent leur sueur gratuitement. Ils sont fiers de leur costume et de leur camion rouge ;)

Le Capitaine m'a ramassé hier soir à la sortie de La Laguna, alors que je venais de trouver une coquille Saint Jacques sur une plage du Pacifique.

Une coquille, c'est la récompense du Pèlerin lorsqu'il arrive à la fin de la Terre. Il l'a portera ensuite sur son baton comme emblème du succès de sa mission, l'approbation divine de son sacrifice.


Je ne tiens plus le baton. Ni le mât avec le drapeau arc-en-ciel qui est parti en lambeau dans la bise. J'ai un cercle de bambou accroché à mon sac. Je suis bien plus proche de ce symbole.

Le capitaine porte une belle médaille sur la poitrine et conduit vite sur l'autoroute Nord.

La camionette rouge file à toute allure et les camions qui trainent sont balayés d'un coup de sirène. Parfois un drôle de rugissement sort du capot. Un claxon pour chaque lieu de tragédie routière. Un son long au passage d'un gros mausolée. Huit hommes ont péris à l'explosion d'une citerne d'essence.

Je raconte au capitaine les hommes de la Terre.

Je lui raconte celui qui m'a embarqué ce matin. Le gars m'a avoué quitter son domicile à cinq heure du matin pour n'y retourner qu'à onze heure du soir. Son troisième enfant à quatre ans et il n'a pas vu les deux premiers grandir.

Je lui raconte ce routier argentin qui en était à sa cinquantième heure de route. Je parle aussi de celui qui roulait à cent à l'heure dans les montagnes néozélandaises. Et aussi de celui qui faisait crisser les pneus du semi-remorque entre les dunes égyptiennes. Et de celui qui me faisait préparer des joints au charras, alors que la roue arrière du camion pendait dans le vide sur une pente du Karakoram, dans l'Himalaya pakistanais.

Je lui raconte ce millionaire qui roulait doucement dans sa berline pourrie. Il se massait le bras gauche en grimassant. Il avait le visage gris et allait voir son banquier à Genève. Il m'a posé au péage de Grenoble sans me payer un sandwich. La fameuse fourmi de la fable de La Fontaine. Sûr que même ses enfants ignorent sa fortune.

Je raconte au capitaine ma formation de banquier. Je lui dit comment les couloirs étaient déserts à l'arrivée de clients "à numéro". Je lui raconte ce banquier socialiste genevois, qui a lancé l'année dernière un papier valeur de Un Triliard de Francs Suisse. Il achète tout le riz du monde, attend une petite semaine et le revend ensuite. Il ajoute ainsi quelques zéros sur un écran d'ordinateur et d'autres meurent de faim.

Le capitaine allume une cigarette m'en offre une. C'est une coutume chinoise, lui dis-je. Les chinois fument comme des pompiers. Ils travaillant en commun et s’en offrent une à tout bout de champs.

Je lui raconte ces hommes qui marchaient dans la forêt papoue. Il pleuvait tant que je n'avais plus d'allumette pour fumer le dernier bout de tabac que j'avais gardé sec roulé dans du papier journal. Je l'ai partagé avec le septième homme, celui qui balançait un tison incandescent pour pouvoir griller le gibier au repas du soir. C'est le gardien du feu. C'est le "Smoke-body", le fumeur.

Il y avait aussi un "Drink-body". On a toujours besoin d'un peu d'alcool en cas de blessure. J'en ai bu une rasade et j'ai craché le feu. Le gars m'a dit comment il le faisait, avec une bombonne de gaz recyclée qu'il rempli de fruits pourris qui macèrent pendant trois semaines avant d'être chauffés à blanc.

Le capitaine m'écoute parler des deux professeurs de l'hôpital cantonal. J'ai bavardé avec eux l'an dernier pendant uner heure, au sujet d'un nodule anodin d'origine inconnue qui flotte dans mon poumon droit. Rien de bien malin, semble-t'il. http://www.youtube.com/user/RolandOPeaceWalker#p/u/20/QFkoOBkplxw

Nous avons évoqué un champignon mexicain, un parasite africain, un virus malais... J'ai fini par demander ce qu'il en était de cette propagande monstrueuse qu'on voit depuis dix ans sur les paquets de cigarette. Ils m'ont répondu : Pourrais-je parler à un cardiologue ou un urgentiste plus de cinq minutes ?

Ça fait trente mille ans que nous maitrisons le feu. Ça ne fait pas trente ans qu'on a abandonné l'amiante comme isolant.

Il y en a qui ont démoli deux grattes-ciels à New-York pour ne pas devoir payer les frais de rénovation imposés par les nouvelles lois sanitaires. Swiss-RE n'a versé que la moitier de la prime car elle a vu du louche. C'est Alex, un ex assureur zurichois, que j'ai rencontré dans une cabane en Amazonie, qui me l'a révélé.

Je lui raconte alors la dévotion de certaines amoureuses orientales qui offrent l’exclusivité de leur beauté à leur fiancé. Je lui révèle aussi que le port du voile a été inventé par les iraniennes pour abriter leur longue chevelure brillante, noire de geais. Cela les protégeait aussi des envahisseurs barbares qui les enlevaient au galop sur des chevaux purs-sang.

Il ignorait que les musulmanes sont reines en leur domicile et que les pires bourreaux sont les aieules acariatres qui mettent leur brus à la torture et font de la petite cousine orpheline leur esclave personelle. L’une d’elle m’a glissé un petit papier sur lequel elle avait griffoné “Au secours !”, au Maroc. Je n’ai rien pu faire, je le regrette encore.

Lorsque nous arrivons à la caserne de Los Vilos, je suis présenté à chaque homme comme un des leurs. Il y a deux femmes en uniforme aussi. Chacun veut entendre mon histoire. On se rapelle du passage de ce colombien qui avait marché jusqu'au Cap Horn. Il l'ont reçu à son retour, lui aussi marchait pour la Paix.

J'ai passé le col de l'Aconcagua dans la Cordillère des Andes argentino-chilienne hier. Le matin à l'aube, un routier brésilien m'avait embarqué cent kilomètres avant Mendoza, en Argentine, pour me déposer dix heures plus tard à Los Andes, au Chili. J’ai continué encore, l’auto-stop marche bien ici.

J'ai dormis au millieu de l'avenue en face des carabiniers de San Felipe. Les refuges sont fermés. Ça fait plus de dix nuits que je couche dehors avec la bise glacée qui souffle de l'Antarctique. Je sais contrôler les grelottements de mon corps mais il ne se repose pas.

Je peux rester dans la caserne tant que je veux. Je peux laver mon linge, il sera sec demain. Je peux manger ma faim, le frigo est plein. Je peux prendre une douche, on branche le gaz à la chaudière. Je peux dormir dans le dortoir, on branche le réchaud électrique. Je peux me servir de l'ordinateur sur lequel sont branchés les caméras des rues de Los Vilos.

Merci au Grand Tout.

Merci à tous et à toutes.

Merci à tous ceux qui m'ont permis d'arriver jusqu'ici aujourd'hui, dans cet état d'esprit, le ventre bien rempli et le coeur plein d'Amour. Om !

­­­

The kindness of the Los Vilos fire brigade brings tears to my eyes.


They understand the effort I have put in to my mission, day after day for eight years, ceaselessly travelling the world to tell people of our day of global armistice on 28 December 2012.


The firefighters too are engaged in saving lives.

They toil without respite in the flames and damaged buildings; a never-ending effort.  They give their sweat to the community.  They are proud of their uniforms and their red truck :)


Yesterday evening, I met the Captain at the exit of La Laguna, where I had gone to find a scallop shell on a Pacific beach.


In ancient European folklore, a scallop is given to a pilgrim when he reaches the end of the Earth.  He carries it thereafter on his staff as an emblem of the success of his mission, a symbol of divine approval of his sacrifice.


I don't carry a staff.  Not even a flagpole, as my rainbow flag finally fell apart in tatters from the wind.  Instead, I have a bamboo circle attached to my bag.  I feel close to this symbol.


The fire-captain wears a medal on his chest as he drives fast along the North highway.

At the sound of his siren, the other traffic moves aside to let him pass.  Every now and then, an eerie moan emanates from the engine, at the site of  a roadway tragedy.  Here, eight men perished in a petrol tank explosion.



I talked with the captain about the people I have met.

About the man who gave me a lift this morning.  He leaves his house each day at 5am and does not return until 11pm.  His third child was four years old and he had not seen his older children grow up.


I talked about the Argentinian truck-driver who had driven for 50 hours non-stop.  And about the man who drove at 100kph in the New Zealand mountains.  And about the man who made his tyres squeal against the sand dunes of Egypt.  And about the man who rolled joints as the rear wheel of his truck hung in the air around the tight bends of the mountain roads of the Karakoram, in the Pakistan Himalayas.

I told him about the millionaire who drove slowly in his rusting sedan, grimacing as he massaged his left arm. His face grey, he was on his way to talk with his banker in Geneva. He dropped me off at the Grenoble tollbooth, refusing to buy me a sandwich like the ant in La Fontaine's fable.


I told the captain about bankers. About how their corridors were emptied for the arrival of clients who were known only by their numbers. About the socialist banker from Geneva, who one day, with a trillion Swiss Francs, bought all the rice in the world. He waited a week, and then resold it, adding several zeros to the number on his computer screen while other people died of starvation.


The captain lit a cigarette and offered me one. It was like the Chinese custom, I said. They smoke like firemen. They work together and always share cigarettes.


I told him about the men i had met in the Papuan forests. It had rained so much that i had no matches left to light the last of the tobacco i was keeping dry inside a rolled-up newspaper in my bag. I shared it with the seventh man, the one who used a flaming torch to grill the game bird we had for dinner that evening. He was the keeper of fire. The "smoke body". The smoker.

They also have a "drink body" who always carries a little alcohol for use as an antiseptic for cuts and grazes. I took a swig and spat it out aflame. They showed me how they made the liqour, in a recycled gas cylinder filled with fruit left to rot and ferment for three weeks before being heated until it turned white.

The captain listened to my story about the two professors with whom I had talked for an hour about the harmless tumour of unknown origin that they had found floating around inside my lung. It seemed it was not malignant.
http://www.youtube.com/user/RolandOPeaceWalker#p/u/20/QFkoOBkplxw


We talked about a Mexican mushroom, an African parasite, a harmful virus... finally, i asked him what he thought of those gross images that have been on cigarette packets for the last ten years. He responded: "How could i get to talk with a cardiologist or an emergency medical specialist for more than five minutes?"

We mastered fire for over thirty thousand years ago. But in the last thirty we have abandoned our lover.

Two skyscrapers in New York were demolished to avoid the cost of repairs that would have been necessary under new safety laws. Swiss-RE paid only half their insured value as they suspected fraud. Alex, a former insurance agent from Zurich, explained this to me in a hut in Amazonia.


I told him of the oriental mistresses who reserved their beauty exclusively for their husbands. I explained that the hijab had been invented by the Iranians, to shade their long shining hair, as black as a jay. It also protected them from being abducted by barbaric invaders at full gallop on pure-bred horses.



He was unaware that muslim women reign like queens inside their houses, and that the worst oppressors were the grandmothers, who tortured their daughters-in-law, and made orphan nieces their personal slaves. In Morocco, one such had slipped a note to me on which she has scribbled: "Help!". I still regret that I didn't do so.

When we arrived at the fire station in Los Vilos, I was introduced to everyone as if I were one of their own. There were two uniformed women there too. Everyone wanted to hear my story. I felt like the Columbian peacewalker who had walked as far as Cape Horn and was feted on his return.


Yesterday, I had crossed the Aconcagua pass in the Chile-Argentinia Andes. At daybreak, a Brazilian truck-driver had picked me up 100 km out of Mendoza, in Argentinia, and dropped me off ten hours later in Los Andes, in Chile. I had carried on, hitch-hiking was working well.


I had slept in the middle of the avenue in front of San Felipe police station. All the inns were closed. For more than 10 nights I had slept outside in the icy winds that blew from the Antarctic. I could control my shivering, but it was not restful.


I could stay at the Fire-Station as long as I wished. I could wash my clothes, which would be dry tomorrow. I could relieve my hunger, the refrigerator was full. I could have a shower, the gas heater was lit. I could sleep in their dormitory. I could use their computer, which monitored several cameras in the streets of Los Vilos.


A great big Thank You.

For everything and to everyone.

To those who have enabled me to come this far, in such good spirits, with a full stomach and a warm heart. Om!

Nicaragua, August 18

Forgive me ! I am short on news.
Time flows under my feet as the road is really fascinating:
Bolivia, Chili, Perú, Ecuador, Colombia, Panama, Costa-Rica and now Nicaragua.
I walk a lot. Tremendous Energy inspires me. I got Faith ! Complete confidence in Life. I feel that something good happens …

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